À propos

Vietnam_Vanessa

Je suis née et j'ai grandi en Suisse. Avant d'auto-éditer mon premier livre Kaléidoscope, j'ai parcouru au fil des années plusieurs continents et me suis spécialisée dans la photographie de voyage. J'ai participé à plusieurs concours tels que le SPC Photo Awards où j'ai terminé deux fois finaliste. Mes photos ont été publiées dans des articles du site Africa Geographic

" Je n'ai jamais cherché à photographier quelque chose en particulier. J'ai cherché le beau. La poésie partout. Parfois je souffrais et quand je photographiais, la souffrance s'envolait. La joie de photographier m'a toujours portée. J'ai ainsi pu capter des fragments du monde, à ma manière dans la lumière, peut-être naïvement mais toujours dans une démarche sincère. "

Deux mondes - et moi je viens de l'autre.

Cristina Campo



PORTRAIT CHINOIS

Si tu étais…

Une de tes images

Éloge d’un orage. Je vois dans cette image ma première photo dont je suis véritablement fière ; celle qui donne sens à toutes celles qui suivront. Je le sais avant même d'appuyer sur le déclencheur. Je comprends en la visionnant des années plus tard qu'il y a encore de la place pour la paix, même au sein de la tempête. Que rien n'est immuable. 

Un pays

La Namibie. C'est une autre planète. Les dunes défient les lois de la gravité, la poussière donne ce je-ne-sais-quoi de pas trop lisse, les animaux sont libres ou aidés et les horizons à l'infini sur la route inspirent plus qu'ailleurs. J'ai aimé camper sur le toit d'un 4x4 à Spitzkoppe avec la voie lactée plus proche que jamais, marcher et dormir au milieu du plus vieux désert du monde en me sentant encore plus petite que d'habitude. 

Un symbole

ॐ ou Om̐, parce qu’il me rappelle Bali et ses habitants et que c’est le son originel à partir duquel l’Univers se serait formé. 

Un sujet favori

Les aubes et les crépuscules. Les quelques minutes où ce n’est ni le jour ni la nuit m’intriguent. J’ai la sensation de flotter entre deux mondes.

Une couleur

Le vert. Parce que le vert !

Un arbre

Le baobab. Depuis mon voyage à Madagascar, je voue une tendresse à ces arbres millénaires avec leurs racines au ciel. Une poésie émerge face à ces géants que j’ai eu la chance de photographier.

Une île

Flores. Rien que pour son nom, déjà. Et pour ses volcans fascinants, ses plages secrètes, sa végétation luxuriante et ses routes panoramiques. Faisant partie des petites îles de la Sonde en Indonésie, c’est sans doute l’île où j’ai le plus ressenti la transition entre l’Asie et l’Océanie, au fil des paysages et peuples rencontrés sur mon chemin.

Un animal

La libellule. De tous mes voyages vers l'inconnu et le connu, pas une n'a manqué au rendez-vous. Elle représente pour moi l’impermanence, la force et le courage et bien plus encore dans mon histoire personnelle. 

Une citation et son auteur

« L’homme, à son insu, compose sa vie d'après les lois de la beauté jusque dans les instants du plus profond désespoir », de Milan Kundera dans son Insoutenable Légèreté de l’Être. Parce que récemment une personne importante me l’a rappelée comme une évidence.

Un morceau de musique

Forever Young du groupe Alphaville. Pour l’avoir écoutée à peu près un million de fois partout où je suis allée surtout dans les avions et sur les plages.

Un être imaginaire

La fée Clochette. Elle rêve de voyager dans l’autre monde, celui des humains, mais elle n’y est pas autorisée étant une simple fée bricoleuse. Malgré toutes les embûches, elle se débrouille pour réaliser son rêve. 

Un parfum

La vanille of course ! Surtout celle de Madagascar, exquise.

Une ville 

Saïgon. C’est dans cette ville pleine de surprises que j’ai posé mes valises en 2013 lors d’un stage dans un hôpital. Saigon et le Vietnam ont changé ma vie. Ma passion pour la photographie est réellement née lors de ce voyage. Je me souviens avoir capté des scènes de vie fascinantes dans cette mégalopole avec mon vieux téléphone, dont une qui m’a marquée et que j’ai intitulée Joie sous la mousson.

Un son

Le bruit des vagues qui enlacent le rivage inlassablement. Le bruit de l’eau en général parce qu’il me rassure. 

Une phase de la lune

Au tout début du premier croissant de lune, juste après la nouvelle lune quand une très fine partie de sa surface est éclairée. On devine alors le disque lunaire et cette phase particulière m’a toujours émue.

Un dernier mot

Shikuza. J’ai découvert ce terme japonais dans le légendaire horoscope de Rob Brezsny qui parait dans le Courrier International chaque semaine. Il fait référence au photographe Masao Yamamoto, dont j’admire les photographies. Ce dernier donne une définition de Shikuza qui a laissé une empreinte sur ma façon de voir le monde depuis, plus particulièrement lorsque je photographie la nature. Shikuza signifie « propre, pur, limpide, virginal ». Le photographe « traque parmi les feuilles et les branches sèches du sol des trésors dégageant du shikuza : non des objets lavés et récurés, mais des phénomènes naturels purs et intacts, qui n’ont pas été altérés par la civilisation. Ce sont des nourritures de l’âme, dit-il. »