Port Barton se mérite
Une route longue et sinueuse qui secoue le cœur et les sens, un coup de foudre à l’arrivée. Ici n’arrivent que ceux qui savent… Un plaisir pour l’objectif et pour les yeux. Port Barton est photogénique, il a ce charme de la beauté avant le développement touristique. Ici je découvre un monde où locaux et voyageurs respectueux vivent ensemble et partagent leurs idées, pour une heure ou un peu plus. C’est une maison loin de la maison, temporaire. Un repos salutaire. Une belle étape.
Premier reportage
Je n’ai jamais photographié autant de personnes qu’à Port Barton. J'ai été témoin de scènes de vie passionnantes et ai pu réaliser un vrai reportage au cœur des gens. Ma carte mémoire en a pris un coup.
Instants figés
Ce qui est certain, c’est qu’à Port Barton la poésie est partout. Est-ce que ces enfants courent vers leur père ? Que pense ce garçon assis à me fixer de ses yeux noirs ? Et ces écoliers, qu’ont-ils appris aujourd’hui de nouveau ? De quoi ont-ils ri sur le chemin de la maison ? Est-ce qu’ils savent, les gens, qu’un bateau abandonné à l’envers squatte une station d’essence fantôme à deux pas du restaurant Paella ?
À Port Barton, le temps semble s’être arrêté et les couchers de soleil semblent inviter à un bouton « pause ». Ils peignent une éternité rose orangée et cotonneuse où les bangkas flottantes se dessinent en ombres chinoises sur les reflets de la mer immobile.
Une chanson au loin, Vance Joy et son Riptide les pieds dans le sable, une bière à la main. Le regard vers l’horizon. Tout est rose, même la vie. C’est ça, Port Barton. C’est ça dans mon souvenir.
Village Forever
Après quelques jours à vivre au rythme du village, j'ai l'impression d'en faire partie. Ses habitants m'ont adoptée (surtout les chiens qui ne me lâcheront plus jusqu'à mon départ). Je n'ai plus envie de quitter les lieux. Je prolonge.
Et pourtant il a fallu dire au revoir
C'est ici à Port Barton que j'ai su que la photographie ferait toujours partie de ma vie.
Je suis remontée dans le bus forte de ce constat et des beaux voyages à venir.
C'était en 2015. Je n'ai pas voulu modifier ces photos, leurs défauts de débutants, non, je préférais garder du Raw.
Souriez, la vie est mortelle...
